vendredi 13 août 2010

macro-déchets

Lorsque l’on interpelle un citoyen français sur la pollution maritime, la première chose qui lui vient à l’esprit est celle relative aux marées noires ; certes sa réponse n’est pas dénuée de sens. Cependant, les plongeurs que nous sommes ont tous été confrontés un jour ou l’autre à d’autres types de pollutions marines ou sous marines : les macro déchets.
Les macro déchets sont constitués principalement d’emballages (de 60 à 95 % selon les sites). On trouve également les objets en verre (bouteilles, conserves, flacons, etc.), en métal (boites de conserves, canettes, carcasses de vélos ou de mobylettes..), en plastique, en matériaux composites, etc.

Les macro déchets arrivent sur les plages, sur ou sous l’eau par différentes voies. Soit ils viennent de loin, charriés par le vent et l’eau, soit ils sont abandonnés sur place. C’est là le fait de citoyens irresponsables n’ayant aucune notion de la durée nécessaire pour que l’objet jeté disparaisse à jamais (à titre d’exemple, la durée de vie d’un mégot de cigarette est de 1 à 5 ans !!!) ou d’individus peu scrupuleux de jeter à la mer qui un vélo, qui une machine à laver…

Dans les ports, les macro déchets sont le fait, heureusement plus rares, de certains marins pêcheurs, qui jettent par-dessus bord les vieux filets, les batteries usagées, les huiles de fond de cale, les pneus servant de pare battages, etc. Egalement concernés, certains plaisanciers qui n’hésitent pas non plus à jeter leurs eaux noires (eaux usées des toilettes) ou leurs eaux grises (eaux usées de la vaisselle, de la douche ou celles qui s’écoulent d’un pont de bateau que l’on nettoie à l’aide d’un détergent pas forcément biodégradable…). Compte tenu du nombre croissant de plaisanciers (la vente de bateaux à voile ou à moteur a explosé au cours de ces dernières décennies..), la tendance ne devrait pas s’inverser bien au contraire, à moins qu’une information systématique à l’échelle nationale ne soit rapidement apportée. En effet, avec des éco gestes simples et de bon sens, chacun pourrait à son niveau limiter les dégâts occasionnés actuellement sur l’environnement.

En ce qui concerne l’activité plongée, et plus particulièrement la plongée en bouteille, de nombreuses pistes peuvent être envisagées. Toutes, d’une façon ou d’une autre, contribueront soit à réduire son empreinte carbone lors de ses déplacements terrestres et nautiques, soit à limiter l’empreinte du passage du plongeur lors de ses explorations ou de ses formations sous marines, soit à récupérer (au moyen de filets mis à sa disposition par exemple) les macro déchets trouvés au fond.

1 commentaire:

  1. il y a vraiment du boulot sur ce sujet car malheureusement peu de personnes se sentent concernés par ce fléau. mais il ne faut pas désespérer un jour peut être que les consciences se réveillerons !!!!!!!

    RépondreSupprimer